Les patients souffrant d’hypertension tentent de compenser la raréfaction de l’air en montagne par une augmentation exagérée de leur tension artérielle et doivent prendre des médicaments pour éviter cela.
Comment les sports de montagne influent-ils sur la circulation sanguine ?
Les patients souffrant d’hypertension artérielle même ceux dont les valeurs ne sont que légèrement élevées doivent s’attendre à une augmentation excessive de la pression artérielle lors d’efforts physiques en altitude (comme le ski ou la randonnée en montagne), qu’ils doivent prévenir par des médicaments. C’est ce que conseillent les médecins, qui citent les résultats d’une étude récente menée en Italie (voir Journal of the American College of Cardiology 2015, volume 66, pages 2806-2807). Avec l’augmentation de l’altitude, l’air devient plus mince, ce qui signifie que l’apport d’oxygène diminue. Le corps humain tente de compenser ce phénomène en augmentant la pression sanguine. Chez les patients hypertendus, cependant, cette réaction est exagérée.
L’altitude présente des risques considérables pour les patients souffrant d’hypertension.
Cinquante-cinq patients souffrant d’hypertension légère ont été examinés lors d’un test d’exercice sur un vélo ergomètre, d’abord au niveau de la mer, puis à 3260 mètres. En gros, la réaction de la pression sanguine (augmentation de la pression sanguine systolique) était significativement plus forte lors d’un effort physique au-dessus de 3000 mètres qu’au niveau de la mer. Chez certains participants, les valeurs de la pression artérielle ont augmenté si fortement que les tests d’exercice ont dû être interrompus. Dans le cas de deux participants, le test a été interrompu dès les premiers signes de réduction du flux sanguin (ischémie induite par l’exercice). Comme les sports de montagne peuvent comporter des risques considérables pour la santé des patients hypertendus, les personnes concernées devraient prendre des médicaments préventifs contre une augmentation excessive de la pression artérielle. On peut y remédier efficacement en combinant des inhibiteurs calciques et des bloqueurs d’angiotensine à action prolongée, sans perte de performance physique.